L'éducation émotionnelle et sociale

Cette approche holistique vise à développer les compétences émotionnelles et sociales des élèves, en les aidant à gérer l’échec et la réussite tout en favorisant la bonne gestion des émotions, l’empathie et la compassion.

Mais en quoi consiste l'apprentissage socio-émotionnelle en classes?

L’apprentissage socio-émotionnel fait référence aux compétences sociales et émotionnelles liées à la capacité de reconnaître et de gérer les émotions, de développer de l’empathie et un état d’esprit sain et réaliste, de prendre des décisions responsables et d’établir des relations positives, ainsi que de relever efficacement les défis de la vie quotidienne.

L’approche du programme Les Petits Cœurs Rieurs fait référence à la capacité de reconnaître, de comprendre et de gérer efficacement ses propres émotions ainsi que la capacité de reconnaitre les émotions chez les autres.

On peut résumer cela en trois catégories :

• Savoir accueillir, ressentir, identifier et exprimer ses émotions
• Avoir la capacité de gérer les émotions négatives et désagréables
• Faire preuve de bonnes compétences comportementales et relationnelles.

Ainsi, son intégration dans le programme scolaire est une réponse au besoin croissant de préparer les élèves à réussir non seulement sur le plan académique, mais aussi dans leur vie personnelle et professionnelle.

En enseignant la conscience émotionnelle et la régulation émotionnelle dès le plus jeune âge, les écoles fournissent aux élèves un outil essentiel pour gérer le stress, la frustration et l’anxiété, tout en favorisant un environnement d’apprentissage plus positif et inclusif.

En conséquence, ils seront plus à même de surmonter les échecs comme les succès une fois confrontés à l’un de ces résultats.

L’éducation émotionnelle et sociale trouve ses racines dans le mouvement d’éducation émotionnelle des années 1960. On pensait alors qu’en matière de psychologie et de motivation, les enfants apprennent mieux s’ils appliquent immédiatement ce qu’ils ont appris. L’éducation émotionnelle inverse cette façon de faire les choses, au lieu d’utiliser l’émotion pour éduquer, elle éduque les émotions elles-mêmes. Alors, comment pouvons-nous développer nos compétences émotionnelles et sociales ?

Développement des compétences sociales

Un autre aspect crucial de l’éducation socio-émotionnelle est le développement des compétences sociales. Frederica Minichiello écrit également : « les compétences socio-émotionnelles sont considérées comme des compétences générales qui peuvent être acquises, enseignées et évaluées ; » Ainsi, apprendre à communiquer efficacement, à résoudre les conflits de manière constructive et à collaborer avec les autres sont des compétences essentielles pour réussir dans la vie.

L’éducation socio-émotionnelle donne aux étudiants la possibilité d’acquérir ces précieuses compétences divisées en cinq composantes :

• Connaissance de soi
• Maîtrise de soi
• Empathie,
• Maîtrise des relations humaines
• Motivation

De plus, cela les aide à comprendre que l’échec n’est pas une fin en soi mais une opportunité d’apprentissage. En développant la résilience émotionnelle, les écoles préparent les élèves à surmonter les obstacles et à persévérer dans la poursuite de leurs objectifs, qu’ils soient académiques ou personnels. L’empathie et la compassion seraient donc un atout pour une plus grande réussite.

Effet positif de l’empathie et de la compassion

L’empathie et la compassion sont des piliers de l’éducation socio-émotionnelle. Ils favorisent les sentiments positifs, le bonheur, l’intelligence émotionnelle, la curiosité comme l’écrit Corinne Isnard dans son article sur l’Empathie et la compassion.

En encourageant les élèves à se mettre à la place des autres et à comprendre leurs émotions, nous favorisons un climat scolaire plus bienveillant. L’empathie, basée sur la conscience de soi, renforce les relations avec les pairs, réduit le harcèlement et renforce le sentiment d’appartenance à la communauté éducative. Il s’avère ici très efficace car plus nous sommes sensibles à nos propres émotions, mieux nous sommes à décrypter celles des autres.

La compassion, quant à elle, incite les élèves à agir de manière altruiste envers les autres, contribuant ainsi à la création de citoyens responsables et engagés. En conséquence, les élèves deviennent plus responsables, plus confiants, plus populaires auprès de leurs camarades et plus ouverts, plus serviables, plus prévenants, plus attentifs, plus enclins à adopter des stratégies de conciliation pour résoudre les conflits, plus en harmonie avec les autres, plus « démocratiques ». dans leur attitude et plus capables de résoudre les conflits…

En bref, l’éducation socio-émotionnelle joue un rôle essentiel dans la formation des individus du 21e siècle. En intégrant l’intelligence émotionnelle dans les programmes scolaires, en développant les compétences sociales et en encourageant l’empathie et la compassion, les écoles créent un environnement propice à l’épanouissement personnel et à la réussite scolaire.

En investissant dans l’éducation socio-émotionnelle, nous investissons dans un avenir où les individus sont mieux préparés à relever les défis de la vie et à contribuer positivement à la société.

Les références

6 façons d’intégrer l’apprentissage socio-émotionnel en classe, en STUDYO,
https://studyo.co/fr/blogue/6-facons-dintegrer-lenseignement-socio-emotionnel-en-classe

Corinne Isnard B. « chapitre 9. Empathie et compassion » dans PLEINE CONSCIENCE AU SERVICE DE LA RELATION DE SOIN. p. 119-130.
https://www.decitre.fr/ebooks/la-pleine-conscience-au-service-de-la-relation-de-soin-9782807314573_9782807314573_10029.html

Daniel Goleman, Intelligence émotionnelle, éditions Robert Laffont, Paris, 1997.
https://www.decitre.fr/livres/l-intelligence-emotionnelle-9782290100653.html#ae85

Favoriser la motivation des élèves par l’intelligence émotionnelle, dans Espace Pédagogique, ACADEMIE DE RENNES https://pedagogie.ac-rennes.fr

MINICHIELLO Frederica (2017), « Compétences socio-émotionnelles : recherches et initiatives », dans Revue Internationale d’Éducation de Sèvres, p.12-15.
https://journals.openedition.org/ries/6008